Publié le 08-03-2023 ITINERAIRE,

A l'occasion de la Journée Internationale des Droits de la Femme, Strat'Marques fait, aujourd’hui, en ce 08 mars 2023, un focus sur une femme d’initiatives. Cette femme, c'est Fatou Tandjan Ndiaye. Dame de l'ombre, c'est la première fois que la Directrice Générale de LADILI CONSULTING accepte de se livrer à un média. Découvrez le parcours de cette experte en communication, dans ce portrait de la femme qui murmure à l'oreille des décideurs. Un Itinéraire inédit signé Strat'Marques.

Fatou Tandjan Ndiaye, de l'EFAP à Jeune Afrique !

Née en France, en région Parisienne, Fatou intègre l'EFAP - Ecole des nouveaux métiers de la communication - en 2006. En parallèle de sa formation, elle met rapidement le pied à l'étrier et devient Consultante Junior pour de grandes agences telles que M&C SAATCHI.GAD ou encore PUBLICIS CONSULTANTS. Ses expériences, au sein de ces groupes d'envergure Internationale, lui ont permis, très tôt, de se confronter au fonctionnement et aux réalités d'une agence de communication. En 2011, son Master en Communication et Relations Publiques en poche, elle attaque véritablement la vie professionnelle. C'est ainsi qu’elle rejoint l'un des médias qui traite de projets menés par de grands hommes de ce monde, en particulier en Afrique : Le bien nommé Jeune Afrique ! Et ce, en qualité de Country Manager. Sa mission ? Gérer un portefeuille d'une dizaine de pays, dont les plus stratégiques pour le groupe que sont, par exemple, la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Congo… Pour ne citer que ceux-ci.

Fatou Tandjan Ndiaye, nomade & globe-trotter

Pendant donc près de sept années, pour les besoins de Jeune Afrique Media Group, elle fait, régulièrement, la navette entre l'Europe et l'Afrique. Afin de rencontrer les décideurs d'aujourd'hui et de demain. Lors de l'entretien avec Strat'Marques, elle confie d'ailleurs ceci : « Cela m'a beaucoup formée ! Au fil des voyages, j'ai compris les enjeux socio-économiques du continent Africain. Je me considère chanceuse. Car au-delà de la découverte, j'ai développé un réseau et gardé de très bonnes relations avec les fabuleuses personnes que j'ai rencontrées ! » Ainsi, grâce à sa casquette de Country Manager, Fatou Tandjan Ndiaye rencontre les acteurs du secteur privé opérant sur les marchés Africains et participe, activement, au développement, dès ses débuts, du AFRICA CEO FORUM. Un concept évènementiel qui a révolutionné et continue de révolutionner le monde des affaires Africain.

Un engagement qui porte ses fruits

Auréolée de succès dans la mission qui lui a été confiée à son arrivée, il n'est donc pas étonnant que Jeune Afrique pense directement à elle, lorsque le groupe décide d'ouvrir son premier bureau en Côte d’Ivoire pour couvrir l’Afrique de l'Ouest. Les clés de ce projet pour plus de proximité avec les réalités subsaharienne en main, elle quitte la France en 2017, prend la tête de la Direction Afrique de l’Ouest de Jeune Afrique et s'installe à Abidjan. A ce moment-là, elle est loin de se douter que ce déménagement allait être durable. Pendant un an, de ce poste, elle observe le marché se structurer. Elle identifie même un besoin croissant : « Les acteurs publics et privés sont en demande. Ils cherchent des conseils en communication ! ». Constate-t-elle. Avec le temps, sa fibre entrepreneuriale prend le dessus. Finalement, elle cède aux sirènes de l'entrepreneuriat, se jette à l'eau et crée sa propre entreprise.

LADILI ou la culture de l'écoute et du conseil

C'est ainsi qu'elle se met à son propre compte et fonde, en 2018, LADILI CONSULTING. En référence au terme Bambara qui se traduit par à l'écoute. A travers LADILI CONSULTING, Fatou Tandjan Ndiaye offre son expertise aux institutions, aux entreprises et décideurs, à Abidjan et en Afrique de l’Ouest. « Je peux dire, humblement, que ma réputation m'a plus ou moins devancée ! Forte de mon expérience, de mes preuves sur le terrain, de la qualité de mon travail et de mes relations professionnelles, le marché m'a rapidement fait confiance. Tout est allé très vite, grâce au bouche à oreille, en vase clos, sans que j'ai vraiment besoin de communiquer sur LADILI CONSULTING. Je crois beaucoup en la valeur travail ! Ce qui m'importe, c'est d'accompagner, d’écouter et surtout de conseiller ! C'est pourquoi, avant de commencer un projet avec nos clients, nous faisons, avec ces derniers, un état des lieux. Afin de leur proposer une stratégie sur-mesure. » Livre-t-elle.

La même année, elle travaille avec feu Hamed Bakayoko dans sa conquête de la mairie d'Abobo. A cet égard, elle participe activement à sa campagne. « Je ne m'y attendais vraiment pas ! On a tout construit de A à Z. Et, à partir de là, on a beaucoup travaillé ensemble. Par exemple, on a élaboré, ensemble, Abobo en fête ! Une semaine de célébrations pour les fêtes de fin d'année. Dans la même veine, nous avons développé Abobo ê Zo ! L'idée était de changer l'image de cette commune populaire. C'était un grand challenge et un grand défi à relever avec cet homme de carrure. Il avait la volonté d'apporter un fort impact social à cette communauté. » dévoile Fatou.

Yira, la diversification au service de la visibilité

En 2020, pour étendre et diversifier son activité dans les métiers de la communication, Fatou Tandjan Ndiaye ouvre sa régie publicitaire YIRA MEDIA. Par le biais de celle-ci, elle propose de l'affichage dynamique. Aujourd'hui, elle dispose de 06 panneaux Led, dans 5 communes stratégiques d'Abidjan. A savoir : Cocody, Adjamé, Treichville, Abobo, Yopougon. Ce dispositif lui permet de diffuser des campagnes de communication auprès du grand public.

Une femme de convictions

Concernant son activité, Fatou Tandjan Ndiaye estime que le plus grand défi en communication, surtout institutionnelle et corporate, est de convaincre « les décideurs de prendre des risques. Car toute stratégie comporte des aléas. On a une population jeune, connectée, ouverte au monde, et il ne faut pas avoir peur d’essayer de nouveaux concepts, de nouveaux formats pour faire passer son message. » Femme de convictions, Fatou croit aussi qu’il est indispensable d’avoir des profils complémentaires pour être le plus efficace possible dans la conception et le déploiement d’un projet. Elle tient donc à ce qu’il y ait une parité au sein de ses équipes. Pour ce faire, elle encourage, également, les hommes à rejoindre les métiers de la communication. Enfin, elle favorise les profils jeunes, multiculturels, Africains et Ivoiriens, qui ont une maîtrise des enjeux locaux et internationaux.

Cela dit, plus qu’une équipe forte et dynamique, elle est, avant tout, à la recherche de gens qui en veulent ! Et ce sont des personnes de ce calibre qui constituent, aujourd’hui, l'écurie LADILI CONSULTING. Un autre cheval de bataille, pour elle, c'est la vérité entrepreneuriale. « L'entrepreneur doit être rigoureux, carré, avoir le respect de ses collaborateurs et de ses partenaires. Il faut dire la vérité à tous ces jeunes ! L'entrepreneuriat, ce n'est pas un jeu ! Encore moins un divertissement ! Tout n'est pas rose au quotidien quand on est à la tête d’une entreprise. Il faut arrêter de vendre du rêve ! » Exhorte Fatou Tandjan.