Le Bilan 2022 de la production d’or brut et d’or noir de la Côte d’Ivoire

Le Bilan 2022 de la production d’or brut et d’or noir de la Côte d’Ivoire

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La Côte d’Ivoire est mondialement connue pour son or brun. Et pour la position qu’elle occupe, au plan International, de par son volume de production de cette matière première. Par contre, elle l’est moins pour son extraction local d’or brut et d’or noir. Augmentation de la production d’or brut ? Chute de la production d’or noir ? Quelle est la quantité d’or et de pétrole produite par la terre d’éburnie en 2022 ?

Une progression de +27% de la production d’or brut en Côte d’Ivoire

Dans le pays de l’Ivoire, l’or est le minerai le plus recherché ! C’est ce qu’a révélé l’Etat Ivoirien, le 30/03/2023, lors de la 2ème édition du symposium mine Côte d’Ivoire. En effet, les demandes de permis de recherche ont significativement augmenté sur la terre des éléphants. En conséquence, en l’espace d’une décennie, la production d’or brut a plus que triplé. Effectivement, de 13,2 tonnes en 2012, elle est passée 48 tonnes en 2022. Soit une hausse de +27,5%. En outre, dans cette manne, les investissements au profit des communautés, à travers les Comités de développement locaux, sont passés de 2,6 milliards de FCFA en 2017 à 5,6 milliards de FCFA en 2022. Ce qui représente une augmentation de +115% de la redistribution de bénéfices aux populations des bassins d’activité, directement impactées.

Quant aux recettes fiscales, de 2017 à 2022, elles ont enregistré, sur ce segment, une croissance. Les chiffres consignés, respectivement ces années-là, sont de l’ordre de 56,441 milliards de FCFA au terme de l’exercice 2017. Et de 250 milliards de FCFA, 05 ans plus tard. Dans cet élan, le premier producteur mondial de cacao prévoit franchir la barre des 50 tonnes d’or brut, en 2023. Puis de faire monter sa production nationale à 55 tonnes, en 2024. Toutefois, pour allier l’acte à la parole, il devra faire face à de nombreux défis. Ainsi, pour arriver à un tel bilan, il devra :

  • Mettre en place des infrastructures géologiques, afin de disposer de données exhaustives et fiables pouvant permettre une meilleure connaissance du potentiel minier et faciliter sa promotion
  • Accélérer la délivrance des permis de recherche et d’exploitation
  • Promouvoir la recherche, l’exploitation et la transformation locale des minerais dits critiques tels que le nickel, le lithium, le cuivre et le palladium (d’usages stratégiques pour l’industrie automobile, la fabrication de tous types de batteries et indispensable à la mise en valeur des énergies vertes)
  • Lutter plus efficacement contre l’orpaillage illégal et tous les trafics qui lui sont directement ou indirectement liés en associant à la répression une solution socio-économique

Une croissance de +6% de la production d’or noir

Concernant l’or noir, la Côte d’Ivoire n’est pas non plus en reste. Bien que sa production soit modeste, comparée à celle des grands pays exportateurs de pétrole, ou encore de son voisin Nigérian, en 2022, elle s’est tout de même élevée à 9,3 millions de barils. Ce qui correspond à un accroissement de 6,01% de sa production d’or noir par rapport à 2021. Une information délivrée par l’Etat Ivoirien, en date du 03/05/2023.

Selon ce dernier, ces résultats sont intimement liés à la mise en production de nouveaux puits sur le bloc offshore CI-27. Ainsi qu’à une plus grande disponibilité des installations du champ offshore Espoir.

Cependant, une ombre au tableau demeure. Fin décembre 2022, les droits émis sur les produits pétroliers étaient de 74,05 milliards FCFA. Soit une baisse de 83,52% par rapport à l’année précédente. Puisqu’à la même période, en 2021, l’ensemble de ces droits constituaient une assiette de 449,36 milliards FCFA. Cette chute vertigineuse, de plus de 83%, pourrait s’expliquer par différents facteurs, indique le pays. Parmi eux : « Un niveau de taxation nul sur les principaux produits pétroliers d’avril à décembre 2022. Induite par la non-répercussion de la hausse des prix des produits pétroliers, constatée sur le marché International, sur les prix à la pompe desdits produits appliqués sur le territoire national. »

En septembre 2021, la Côte d’Ivoire avait annoncé la découverte de Baleine, un important gisement pétrolier et gazier au potentiel estimé à 2,5 milliards de barils de pétrole brut et 3.300 milliards de pieds cubes de gaz naturel. Sa mise en production, qui devrait débuter d’ici juillet 2023, sera-t-elle suffisante pour atténuer les chocs endogènes et exogènes accusés, ces derniers-temps, par le drapeau Orange, Blanc, Vert et ses populations ? Et ce, alors que le pays accueille, du 13 janvier au 11 février 2024, la CAN 2023 ?

 

KOFFI-KOUAKOU Laussin

Rédacteur en chef

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Les exportations des produits forts de la Côte d’Ivoire au 1er trimestre 2023

La Côte d’Ivoire est l’une des plus grosses exportatrices mondiale de café, de cacao, de caoutchouc naturel et de coton. Si le pays se réjouit de son hégémonie, depuis des décennies maintenant, sur ces matières, il n’empêche que ce système est autant un atout qu’une faiblesse. Car, il faut le dire, la terre d’éburnie ne produit pas assez les produits nécessaires à son autosuffisance alimentaire. De plus, son taux d’industrialisation n’est pas assez élevé. Pas assez pour qu’elle soit en mesure de proposer des marques fortes. Des marques fortes, dérivées de ses matières premières, susceptibles de s’imposer au plan local et international. Alors que les cours mondiaux vivotent au gré des vents et marrées des crises actuelles, comment se sont comportées les exportations de café, cacao, caoutchouc naturel et de coton sur le marché ? Particulièrement durant le 1er trimestre 2023 ?

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