Le Salon Africain de l'Édition (SAFED) vient de clôturer sa première édition avec un succès retentissant. Cet événement inédit a rassemblé les acteurs clés de l'édition africaine pour explorer les opportunités offertes par la transformation numérique et l'intelligence artificielle. Au cœur de ce salon, des débats enrichissants ont mis en lumière les défis et les perspectives d'avenir de l'industrie éditoriale sur le continent. Israël Kauphy, organisateur du SAFED, revient sur cette aventure exceptionnelle, les défis surmontés et les ambitions pour les éditions futures.
Les lampions viennent de s’éteindre sur le SAFED. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, pourrais-tu présenter ce nouveau concept événementiel ?
Bonjour Vincent, Merci pour cette opportunité que tu me donnes !
Le SAFED - Salon Africain de l'Édition, est une initiative innovante qui vise à réunir les acteurs de l'édition en Afrique autour des nouvelles opportunités offertes par la transformation numérique et l'intelligence artificielle (IA). L'objectif principal de cet événement est de créer un espace d'échange et de collaboration pour les professionnels de l'édition, les annonceurs, les maisons d'édition de magazines, les imprimeries, les directeurs de publication, les directeurs artistiques, les régies publicitaires et de distribution, ainsi que les technologues. C'est également une plateforme pour discuter des défis et des opportunités actuels, tout en mettant en valeur la richesse et la diversité des talents dans l'édition africaine.
Quand on sait qu’organiser un événement est toujours loin d’être une sinécure, dis-nous comment as-tu réussi l’organisation du SAFED ? Quels ont été tes plus grands défis et comment les as-tu surmontés ?
Organiser un événement n'est jamais facile et c'est encore plus vrai pour
une première édition. En tant qu'organisateur, nous avons dû nous engager à 100
%, que ce soit financièrement, logistiquement, ou même sur le plan personnel.
Les partenaires et sponsors sont souvent hésitants à associer leur image à un
nouveau projet, surtout lorsqu'ils ne connaissent pas encore bien les
organisateurs.
Malgré ces défis, par la grâce de Dieu nous avons été agréablement surpris par le soutien que nous avons reçu. Le Ministère de
la Culture et de la Francophonie nous a accordé son soutien institutionnel, ce
qui a été un grand pas en avant pour nous. De plus, certaines entreprises,
partenaires et particuliers ont cru en notre vision et ont décidé de nous
accompagner.
Finalement, au vu des retours positifs des participants et des panélistes sur les réseaux sociaux, nous pouvons dire que la première édition du SAFED a été un succès. Cela nous motive encore plus pour les éditions futures et pour continuer à innover dans l'organisation d'événements de cette envergure.
Au début de cet événement, quels sont les principaux objectifs que tu souhaitais atteindre avec cette première édition du SAFED ?
Pour cette première édition du SAFED, nos principaux objectifs étaient de créer un espace de rencontre et d'échange pour les acteurs de l'édition en Afrique, de promouvoir la diversité et l'excellence éditoriale et de sensibiliser aux enjeux de l'intelligence artificielle dans l'industrie de l'édition. Nous voulions offrir une plateforme où les professionnels pourraient se connecter, partager des idées et explorer des opportunités de collaboration.
De tous les thèmes qu’on peut avoir dans l’édition, pourquoi avoir choisi singulièrement "L’IA dans l’édition" comme thème central cette année ?
Nous avons choisi "L’IA dans l’édition" comme thème central cette
année parce que l'intelligence artificielle représente une révolution majeure
dans de nombreux secteurs, y compris l'édition, de la création à la distribution de contenu.
L'IA offre des opportunités d'innovation, d'automatisation et d'analyse des données, qui peuvent aider à mieux comprendre les lecteurs et à améliorer les processus éditoriaux. En abordant ce thème, nous voulions sensibiliser les acteurs africains aux nouvelles technologies et explorer ensemble les défis et opportunités qu'elles représentent pour l'avenir de l'édition.
Que devrait-on retenir de l’intervention des panélistes à cette édition ?
L’intervention des panélistes lors de cette édition a été extrêmement enrichissante. Ils ont apporté des perspectives variées et des analyses profondes sur l'impact de l'intelligence artificielle dans l'édition, les tendances émergentes et les opportunités à saisir pour le futur. Chaque intervenant a partagé son expertise sur des sujets clés comme l’innovation technologique, la création de contenu de qualité et les stratégies de distribution adaptées aux réalités africaines. Les discussions ont également mis en lumière l'importance de l’adaptation et de la collaboration pour tirer parti des évolutions du marché. En somme, les échanges ont offert une vision claire et inspirante de l'avenir de l'édition en Afrique.
Et la participation du public ? Les sponsors ? Un mot là-dessus ?
Nous avions prévu d'accueillir environ 200 personnes, mais nous avons reçu
plus de 400 inscriptions et finalement accueilli 230 participants, dont
certains venus spécialement du Burkina Faso, ce qui
montre l’intérêt et l’engouement suscités par le SAFED. Les échanges étaient
dynamiques et le public a activement participé aux débats, ce qui a enrichi les
discussions.
Quant aux sponsors, leur soutien a été crucial pour la réussite de cet
événement. Merci à
monsieur Augustin Akou, Directeur général des entreprises 2A Consulting, 2A
Edition, fondateur du célèbre magazine Esprit qui a décidé de parrainer cette
première édition.
Nous avons eu le privilège de collaborer avec des
partenaires comme 2A Consulting, Esprit Magazine, Ayana, Tomorrow Magazine, Life TV, Tycoon Magazine, Life
Magazine, MbM, Avis+, et
bien d’autres qui ont cru en notre vision et nous ont accompagnés. Leur
confiance a été un gage de crédibilité pour le SAFED et nous les remercions
sincèrement pour leur engagement. Nous espérons renforcer ces partenariats pour
les prochaines éditions.
Quels sont tes prochains défis après cette première édition ?
Après cette première édition réussie, nos prochains défis sont de taille.
Nous souhaitons avant tout capitaliser sur l'élan de cette première expérience
pour préparer le SAFED 2025. Cela inclut l'organisation de l'événement dans
deux pays, la Côte d'Ivoire et le Sénégal, ce qui nécessite une logistique
accrue et une coordination transfrontalière. Nous visons également à attirer un
public plus large, avec l'objectif d'atteindre 500 participants à Abidjan.
Un autre défi sera de renforcer notre attractivité auprès des sponsors et des partenaires pour assurer un financement solide, tout en innovant sur le contenu pour offrir des panels, des ateliers et des pitchs encore plus pertinents. Enfin, nous voulons continuer à sensibiliser à l'importance de l'intelligence artificielle dans l'édition, tout en renforçant la visibilité et l'impact du SAFED sur la scène internationale.
Au final, quel bilan fais-tu ?
La première édition du SAFED a été un succès, avec des aspects positifs en termes de participation, de partenariats et d'impact. Les leçons apprises serviront à optimiser l'organisation et à préparer une édition encore plus réussie en 2025.
Avec le temps, comment ton salon entend-il contribuer à mettre en lumière les talents locaux et les œuvres qui reflètent la richesse culturelle du continent dans le secteur de l’édition en Afrique ?
Le SAFED a le potentiel de jouer un rôle clé dans la valorisation des talents locaux et la promotion de la richesse culturelle africaine, en offrant une plateforme de visibilité, de reconnaissance et de développement pour les acteurs du secteur de l’édition sur le continent.
Quels sont tes projets pour la prochaine édition du SAFED ? A quelle
innovation devrait-on s’attendre ?
Le SAFED 2025 se prépare déjà à être un événement encore plus grandiose, avec l'ambition de se tenir dans deux pays: la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Cet événement sera meublé d'échanges riches, d'innovations, de Pitch et d'une cérémonie des Awards encore plus prestigieuse.
Une date pour la prochaine édition ? D’ailleurs, que se passera-t-il
avant la prochaine édition ?
Juin 2025, nous prévoyons une participation accrue, avec un objectif de 500 participants à Abidjan, pour des échanges encore plus enrichissants et une plus grande portée. Nous prévoyons des prix distinctions qui visent à encourager l'innovation et à promouvoir les standards élevés dans l'industrie éditoriale en Afrique. Nous espérons que ces prix inspireront les futurs leaders du secteur à poursuivre l'excellence.
Un dernier mot ? Un appel à lancer ?
En vue du SAFED 2025, nous lançons un appel aux entreprises,
institutions et organisations désireuses de soutenir le développement de
l'industrie éditoriale en Afrique à travers le parrainage et les partenariats.
Votre soutien permettra de garantir la réussite de cet événement et d'assurer
que le SAFED continue à être une plateforme d'innovation, de collaboration et
d'excellence.
Nous vous invitons à rejoindre cette aventure passionnante et à contribuer au succès de la prochaine édition du SAFED. Ensemble, nous pouvons faire de cet événement un catalyseur de changement positif pour l'édition en Afrique.
Interview réalisée par Vincent NGORAN
Mister Data