Le 12 avril 2025, à l’occasion d’un panel organisé dans le cadre d’ARCHIBAT, Massamba Lamsar Diop, président de l’Ordre des Architectes du Sénégal, a présenté une approche audacieuse pour repenser les villes africaines et leur mode de gestion. Face à l’encombrement croissant des centres urbains du continent, il a insisté sur l’urgence de créer de nouveaux pôles urbains et de moderniser les villes existantes, en adéquation avec les normes actuelles et les attentes des habitants.
M. Diop a également
mis en avant la montée en puissance d’une coopération entre architectes et
professionnels de différents pays africains, unissant leurs expertises pour
répondre aux enjeux urbains. Cette dynamique sera renforcée lors d’un grand
rendez-vous prévu à Dakar du 22 au 24 mai 2025, dédié à la problématique des
villes africaines. Cette rencontre vise à formuler des propositions précises à
soumettre aux autorités, afin de mieux orienter les politiques urbaines et les
projets de développement. Selon lui, l’avenir des villes africaines doit être
guidé par une démarche inclusive, évolutive et respectueuse des spécificités
locales. Il a souligné que l’aménagement urbain doit avant tout servir les
populations, anticiper les mutations sociales et environnementales, et reposer
sur une planification flexible et pérenne. Pour M. Diop, l’architecture
africaine doit refléter les cultures locales, intégrer les réalités du terrain
et éviter de calquer des modèles inadaptés.
Un exemple
concret : la ville nouvelle de Thiès
Pour illustrer
cette vision, le président de l’Ordre des Architectes du Sénégal a évoqué la
création d’une ville nouvelle à Thiès, saluée par les autorités sénégalaises
pour l’implication active des architectes africains dans sa conception. Cette
initiative marque une volonté collective de proposer des projets adaptés aux
conditions climatiques et aux nouveaux défis urbains du continent. À travers ce
type de démarche, les architectes africains aspirent à bâtir des villes
inclusives, durables et connectées aux réalités africaines, où l’architecture
devient un véritable levier de développement au service des habitants.
Julien K.