En marge de de la 10ᵉ édition du Salon de
l’Architecture et du Bâtiment (Archibat 2025), une délégation conduite par M.
Amon Joseph, président de l’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire, s’est
rendue le dimanche 13 avril 2025 à Grand-Bassam, cité balnéaire emblématique et
première capitale du pays. Cette visite exceptionnelle a permis aux
professionnels du secteur de (re)découvrir les richesses historiques et
architecturales de cette ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
De l’imposant phare colonial au célèbre Pont
de la Victoire, en passant par la stèle Treich-Laplaine, le monument de la
Fièvre Jaune, les maisons coloniales aux façades d’époque, les centres
artisanaux et le musée national du costume, cette immersion a offert aux
visiteurs un véritable voyage à travers le passé de la Côte d’Ivoire. «
Cette édition d’Archibat se distingue par des initiatives fortes comme cette
excursion à Grand-Bassam, qui vise à remettre en lumière un patrimoine
exceptionnel. C’est aussi l’occasion d’éveiller l’intérêt de nos confrères
étrangers pour la richesse architecturale ivoirienne. Il s’agit pour nous de
penser à la réhabilitation de ces bâtiments chargés d’histoire et de valoriser
ce site classé », a expliqué M. Amon Joseph.
Légende: Les architectes ivoiriens en visite à Grand-Bassam, à la
découverte du patrimoine classé UNESCO
Dans cette dynamique, des projets de
séminaires et d’ateliers thématiques sont en préparation. Leur objectif :
définir des stratégies concrètes pour la restauration et la sauvegarde de ce
patrimoine historique, menacé par le temps et les intempéries. « Il serait
impardonnable de laisser disparaître ce témoignage vivant de notre histoire.
Cette démarche est aussi un appel à une prise de conscience collective »,
a-t-il ajouté.
Présent lors de cette visite, l’architecte
Francis Sossah a lui aussi insisté sur l’urgence d’agir : « Grand-Bassam est
notre mémoire. Nous avons œuvré pour son classement à l’UNESCO, et il est de
notre devoir de poursuivre cette mission en la transformant en un véritable
pôle culturel et touristique. »
Certains édifices, vieux de plus de deux
siècles, nécessitent aujourd’hui des travaux de réhabilitation en profondeur.
Le coût du projet est évalué à environ 150 milliards de FCFA, incluant un
recensement détaillé des bâtiments, des espaces publics et même du patrimoine
végétal de la ville.
En initiant cette visite, les architectes
ivoiriens réaffirment leur volonté de préserver et valoriser les richesses
culturelles du pays. Ils appellent à une mobilisation des pouvoirs publics,
mais aussi des acteurs privés et des partenaires internationaux pour sauver ce
joyau national.
Julien K.