“Il y a des morts dans cette salle”. A sa prise de parole, le Directeur Général de G&A Consulting a assimilé les entrepreneurs courtermistes vivants selon le yolo, le carpe diem et remettant aux calendes grecques les défis du futur, le lendemain, à des morts-vivants. “ Seuls ceux qui sont capables d’envisager demain, prospèreront : Ceux qui sont incapables de penser plus loin qu’aujourd’hui sont en grand danger; La sélection qui a déjà commencé ira en s’accentuant”, a-t-il fait noter.
Mélange Soft-skills et hard skills
Porte-étendard d’un changement de paradigme dans le secteur de l’éducation en vue de former des élites en phase avec les challenges à venir, il a exhorté ses auditeurs à améliorer leurs personnalités au vu de la statistique selon laquelle, 70% de soft skills ( compétences comportementales) et 30% d’hard skill ( Compétences techniques) font la qualité d’une ressource humaine dans une aventure entrepreneuriale ou dans le monde professionnel. Aux nombre des ennemis ‘’du type de leader pour plus de performance’’, Gilles Atayi a énuméré primo : la peur de l’échec. Il a enjoint l’auditoire à mettre en œuvre une révolution mentale. En lieu et place du “ Et si ça ne marchait pas”, il a exhorté le public à partir d’un nouveau postulat : “ Mais et si ça marchait”. La seconde et ultime pierre d’achoppement à déterrer, selon l'entrepreneur, est le regard des autres.
Le père, le fils et l’âne
En guise d’illustration visant à corroborer son propos, l’orateur a donné l’exemple d’un conte intitulé : le père, le fils et l’âne. Une exemple dans lequel le père est critiqué pour être monté sur l’âne et avoir laissé son fils marcher, puis changeant de posture en faisant monter son fils sur l’âne pour éviter les critiques, son fils est voué aux gémonies pour avoir laissé son père marcher pendant qu’il est confortablement au dos d’un âne. Dans la foulée, le père et le fils montent tous azimuts sur l’animal. Que nenni, les détracteurs de tirer à boulet rouges sur eux, les traitants d'égoïste sans sentiments pour le pauvre âne. In fine, les deux se sont mis à porter l’âne, se faisant taxer d’imbécilité pour ne pas avoir laissé l’animal faire le trajet. Arpentant le sentier à pieds, laissant l'âne en faire autant, ils sont affublés d'idiotie pour ne pas avoir profité en montant sur l’âne. Un exemple ayant permis à l’auditoire de comprendre que les yeux extérieurs ne devraient être les baromètres de la qualité de leurs décisions. Les choix devraient donc être opérées selon ‘’notre opinion, selon nos convictions, nos valeurs, selon nous-mêmes’’. L’auteur des ‘’51 pratiques fondamentales des leaders’’ a, par ailleurs, mis en exergue 4 pierres angulaires qui font office du socle du leadership pour atteindre l’objectif de la performance. “ 1. Mobiliser les énergies derrière une cause, un idéal, un but. 2. Fédérer les compétences et capacités pour atteindre un objectif 3. Valoriser et libérer le potentiel qui existe 4. Inspirer la grande performance”. 4 principes fondamentaux indissociables de la posture entrepreneuriale du leader.
Malgré mes années d’expérience à des hauts postes
Narrant l’histoire de son expérience, il a indiqué avoir, à deux reprises ,eu les yeux plus gros que le monde. “ J’ai pris de grands bureaux à Johannesburg et au bout de quelques mois, j’avais quitté les locaux et je travaillais depuis la maison. Après avoir déposé mon fils à l’école, j'aménageais une pièce pour en faire le bureau ; au retour du petit, ma femme me rappelait que je devrais remettre la pièce en l’état initial. J’ai pu décoller et j’ai pris de nouveaux locaux. Quelques mois plus tard, je suis retourné à la maison dans des conditions similaires. Je n’avais pas appris la leçon jusqu’à ce que je prenne des locaux pour la troisième fois. Malgré mes années d’expérience à des hauts postes, j’ai fait ces erreurs et je suis passé par ces moments difficiles”, a-t-il conté, enjoignant les entrepreneurs à franchir les étapes crescendo avec le leadership exemptés de la folie des grandeurs.
Charles Assagba
