FOMCI : l’Attiéké “ des lagunes”, la superstar de la gastronomie ivoirienne fait son one-man show

FOMCI : l’Attiéké “ des lagunes”, la superstar de la gastronomie ivoirienne fait son one-man show

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L’attiéké. Carte d’identité de la gastronome ivoirienne dans les assiettes, était à table des sujets de discussions sur le made in Côte d’Ivoire, à l’occasion de la seconde édition du FAMCI. La Chine étant le premier producteur mondial de l’attiéké, cette denrée chère au cœur et aux papilles des ivoiriens avait également fait les choux gras de la presse relativement à une prétendue labellisation par le Burkina Faso. S’autoérigeant en défenseur, arborant pour l’occasion la toge d’avocat de ce repas, le ministre du commerce a fait un tour d’horizon des actions entreprises par l’Etat en vue graver dans le marbre, la filiation de ce plat avec la Côte d’Ivoire. Il a notamment fait allusion à la labellisation du produit depuis le mois de Juillet, la demande de son inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO et les ambitions de marketing international du produit. Un processus qui sera fissa dupliqué à un autre plat à même de voler la vedette à l’Attiéké : l’Alloco. 

 

L’Attiéké est applaudi 

Dans la foulée de l’avant-gout du concert de l’ambassadeur de cette seconde édition du FOMCI, le rappeur Didi B, dont le bref tour d’horizon de 3 titres de sa discographie ont fait monter le mercure dans la salle du Parc des Expositions, l’heure était à une écoute attentive ponctuée d’un silence de cimetière. Consécutivement à la question d’Antoinette Ahoulé, Directrice Générale de Attiéké Man de babi sur l'accompagnement gastronomique phare de la Côte d’Ivoire, l’attiéké, une salve d’applaudissement et une vague d’interjections de fierté ont retenti.  « Le gouvernement a pris des initiatives pour que le monde entier puisse reconnaître que l’attiéké est un produit ivoirien. Nous avons utilisé l’IGP (les indications géographiques protégées) mis en place par l’organisme africain de la propriété intellectuelle pour qu’on puisse reconnaître que ce produit appartient à un terroir. Nous avons finalisé ce processus en Juillet dernier. Les certificats nous ont été remis officiellement disant que l’Attiéké des lagunes est un produit typiquement ivoirien. Le débat est clos ». Une réponse du Ministre accueilli derechef de vivats à même de voler la vedette aux acclamations consécutives à l’apéritif du concert de l’iconique artiste ivoirien. 

 

‘’Ce qui sort de la Côte d’Ivoire, c’est ce qui est le produit original, les autres c’est la photocopie’’

 

Le ministre n’a pas manqué de faire un croche-pied à la concurrence de pays comme la Chine, qui occupe le ranking numéro 1 au classement des pays producteurs de l’attiéké. « Comme le produit marche, il y a l’original et la photocopie. Ce processus permet au consommateur ivoirien et internationaux d’être avertis pour qu’ils sachent que l’attiéké a une manière d’être cuisinée et fabriquée. Ce qui sort de la Côte d’Ivoire, c’est ce qui est le produit original, les autres c’est la photocopie. Les autres, c’est de la semoule de manioc mais ce n’est pas de l’attiéké », a-t-il souligné, haranguant les foules.

 

L’alloco attend son tour

 Rivalisant de goût sur les palais des gourmets friands de la gastronomie made in Côte d’Ivoire, l’alloco, l’un des concurrents de l’attiéké figure dans la file d’attente des produits dont les autorités ivoiriennes souhaitent opérer la labellisation. « Nous travaillons pour qu’un produit emblématique de chaque district soit reconnu au niveau de l’OAPI, comme l’alloco, le café de man, d'igname Kponan etc… Le ministère de la culture prend également des initiatives pour que tous ces produits soient déclarés au patrimoine de l’UNESCO. Nous travaillons à la labellisation de nos produits au-delà de l’attiéké ». De pair avec l’enjeu de promotion du consommer local, le gouvernement ivoirien escompte une revue à la hausse de production de manioc, matière première de base de l'attiéké en vue de dépasser la barre des 5-6 millions de tonnes par an.  « Nous avons pris une ordonnance dans le cadre de notre stratégie portant sur la souveraineté alimentaire, pour donner des incitations aux opérateurs économiques qui souhaitent investir dans la production de vivriers pour que les ivoiriens puissent avoir les produits qu’ils souhaitent consommer localement en quantité ». 

 

Marketing international sur l’attiéké

Bouclant la boucle sur l’attiéké dénommé à l’OAPI, attiéké des lagunes, le Ministère a fait noter que le chantier de branding de ce produit est encore vaste, pointant du pain sur la planche. « Nous allons travailler dans un second temps sur le marketing international qui porte sur la promotion de la marque attiéké, c’est le deuxième aspect de notre stratégie. Pour qu’on puisse savoir que l’attiéké vient d’ici et pour utiliser ce nom, voici les conditions qu’il faut respecter. C’est un honneur et ça crée des opportunités pour la Côte d’Ivoire en termes de visibilité, de ressources additionnelles, que ce produit emblématique soit promu partout dans le monde ».

 

Charles Assagba

 

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