Participants aux Adicomdays / Hotel Pullman / Plateau, Abidjan, Côte d'Ivoire, / 28-10-2021 / Crédit image : Gilles Hermann Kom
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Storytelling, une autre manière de raconter l’Afrique

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Le storytelling, c’est la technique en vogue utilisée par les professionnels des médias, les influenceurs et les entreprises. Aujourd’hui, tout ce beau monde tend à développer ses activités autour de ce procédé. Qu’est-ce que le storytelling et quelle est sa place en Afrique ? Telles sont les questions auxquelles ont répondu les panélistes, lors de la 5ème édition des ADICOMDAYS, le jeudi 28 Octobre 2021, à l’hôtel Pullman du Plateau, Abidjan, Côte d’Ivoire.

Une histoire

Bemvinda Khang, CEO de LIMBOLA / Adicomdays / Hotel Pullman / Plateau, Abidjan, Côte d’Ivoire, / 28-10-2021 / Crédit image : Gilles Hermann Kom

Le storytelling, ce terme anglo-saxon désigne, comme sa traduction littérale l’indique, le fait de raconter une histoire issue d’un vécu ou de l’imagination. Toutefois, au-delà de l’aspect romanesque, l’optique est bel et bien de développer, par ce biais, le chiffre d’affaires d’une entité. C’est, donc, dans une salle comble de personnes friandes du digital et par voix connectées que le public a vécu cette conférence des ADICOMDAYS 2021 orientée autour de l’histoire contée, racontée ou rencontrée. Si le moyen phare pour transmettre la tradition est l’oral, l’unique moyen de transmettre le storytelling reste l’internet et le web. Ainsi, après le mot de bienvenue de Kahi Lumumba, fondateur des ADICOMDAYS, plus d’une trentaine de panélistes s’est succédée sur le podium et en visioconférence, pour aborder le storytelling made in Africa. Selon l’Ivoiro-Nigériane, Nnenna Nwakanna, Chief Web Advocate à la WorldWide Web Fondation, il est capital que les gouvernants prennent en compte ce volet dans les projets de loi, afin d’assurer l’internet et le web pour tous. Pour elle, il y a de la place pour tout le monde sur le web mais une seule chose fait la différence : le contenu. De ce fait, elle affirme : “The content is the King”, entendez par là  le contenu est  roi. L’autre élément mis en exergue par les panélistes, c’est l’authenticité de l’histoire objet du storytelling. L’internaute achète une histoire s’il se sent concerné, si elle est authentique, régulière, s’il s’y reconnait. Le buzz n’a donc pas sa place dans un storytelling. La parole d’un client satisfait est la meilleure des recommandations.

La recette magique

Christelle Rigaud, business development manager chez VISA/ Adicomdays / Hotel Pullman / Plateau, Abidjan, Côte d’Ivoire, / 28-10-2021 / Crédit image : Gilles Hermann Kom

Pour réussir un storytelling, il faut définir l’histoire à raconter, la structurer et la diffuser. Cette histoire doit incarner les valeurs de la marque ou des principes personnels. Enfin, les internautes doivent pouvoir se reconnaître dans le récit et se l’approprier ; d’où l’importance de rester soi-même, d’être sincère envers soi et envers les autres. Inspirer les autres, c’est l’un des objectifs de la story, qu’elle soit belle ou pas. L’essentiel, c’est la présence d’un fil conducteur. Si tout le monde peut faire du storytelling, user de son inspiration, force est de reconnaître qu’il faut joindre, à cela, de la technicité pour rendre l’histoire touchante, a expliqué Bemvinda Khang, experte en storytelling et CEO de LIMBOLA. Pour véhiculer une histoire, il existe plusieurs canaux. Cependant, le panéliste Philippe Simo, concepteur de la chaîne  Investir au Pays  estime que l’un des outils les plus efficaces pour le storytelling reste YouTube, un canal pour la publication de vidéos adressée à une cible sérieuse et de qualité. Néanmoins, des embûches réelles sont sur le chemin des storytellers : Le montage des vidéos est difficile si le concepteur n’a pas les compétences requises en la matière, la qualité du contenu de la story et le mindset nécessite une étude, car tous les visiteurs ne sont pas forcément acquis à la cause présentée et défendue. TikTok, Facebook, Instagram sont aussi des canaux adaptés. La célèbre  TikTokeuse  Diana  Bouli et Niakaté Haby, rédactrice en chef  Afrique de Brut Africa, ont partagé leur expérience du storytelling avec, respectivement, TikTok pour la première et Instagram pour la seconde. Elles ont apporté une précision sur la durée des vidéos sur ces différents réseaux sociaux. Si au niveau de TikTok, 15 à 59 secondes suffisent, sur Instagram, elle vacille entre 50 secondes et 1 minute. En clair, la durée demeure fonction du message véhiculé et de la plateforme utilisée. Certaines admettent, aisément, des vidéos de 3 à 4 minutes. Toutefois, Une vidéo impactante, touchant l’âme des visiteurs nécessite une préparation méticuleuse. Quelque soit le format, la préparation de l’objet audiovisuel prend, souvent, 2 à 3 semaines, voire un mois.

Catherine Nomel, responsable communication digitale chez Air Côte d’Ivoire / Participants aux Adicomdays / Hotel Pullman / Plateau, Abidjan, Côte d’Ivoire, / 28-10-2021 / Crédit image : Gilles Hermann Kom

Le storytelling n’est pas qu’une affaire de personnes physiques. La technique est, régulièrement, utilisée par les marques pour la création de communauté forte, avec les internautes, autour de leur identité, leurs produits et services, ont ajouté Abraham Maïga, chef de projet digital à Canal+, Catherine Nomel, responsable communication digitale chez Air Côte d’Ivoire et Christelle Rigaud, business development manager chez VISA. Un point illustré par des anecdotes sur des situations vécues, dans leurs différentes structures. Les startups, également, ne sont pas en marge du phénomène. Le storytelling est l’arme absolue, pour ces dernières. Un bon storytelling permet d’attirer les investisseurs et des partenaires.

Participants aux Adicomdays / Hotel Pullman / Plateau, Abidjan, Côte d’Ivoire, / 28-10-2021 / Crédit image : Gilles Hermann Kom

Le rideau s’est fermé sur cette 5ème édition des ADICOMDAYS et les organisateurs, autant que les participants, sont repartis avec un sentiment de satisfaction et des histoires à raconter plein la tête. Au sortir de ces ADICOMDAYS, l’Afrique, accompagnée par ses influenceurs, ses startups et ses entreprises, a sa place dans l’aventure storytelling. Le plus important, c’est l’originalité de l’histoire objet du storytelling et la synergie entre l’histoire et les actions menées, afin de rester crédible aux yeux des visiteurs.

Pélagie Sekongo

Rédactrice

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