C’est un contrat estimé à 30 millions d’euros, et qui court jusqu’à 2030. Le partenariat entre Adidas et la Fifa pourrait être menacé par le gigantesque scandale de corruption qui touche l’instance suprême du football.
Pour la première fois, en effet, le patron de l’équipementier sportif a évoqué mercredi l’éventualité de couper les liens avec la Fédération, dont il est l’un des principaux sponsors. «Si la Fifa réussit à se réformer, et à mon avis ils sont en bonne voie pour le faire, nous allons continuer», a déclaré Herbert Hainer au quotidien Handelsblatt. Dans le cas contraire, a-t-il ajouté, «nous allons réfléchir à ce que sont les alternatives. Mais il est trop tôt pour spéculer là-dessus.
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C’est la première fois que le patron du groupe allemand laisse entrevoir, ne serait-ce qu’à demi-mot, la possibilité d’un divorce avec la Fifa. Adidas s’en est tenu ces derniers mois à un discours très convenu et apaisant, alors que plusieurs autres gros sponsors, comme Coca-Cola et Visa, ont réclamé publiquement le départ du président Sepp Blatter face aux révélations et enquêtes qui se multiplient sur des faits de corruption à grande échelle.
«Nous n’avons rien à nous reprocher»
Dans cette interview, Herbert Hainer écarte vigoureusement toute mise en cause d’Adidas dans les scandales autour de la Fifa. «On ne peut pas nous rendre responsables des agissements criminels de cadres de la Fifa», affirme-t-il. «Nous avons conclu des contrats avec la Fifa, qui reposent sur la fourniture d’un service et sa contrepartie, où tout est réglé clairement, explique-t-il, nous avons examiné à la loupe tous les contrats et je peux vous assurer que nous n’avons rien à nous reprocher».
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La corruption à la Fifa a été pour beaucoup l’occasion de se repencher sur le passé d’Adidas. C’est Horst Dassler, fils du fondateur d’Adidas Adi (diminutif d’Adolf) Dassler, qui en 1982 a fondé ISL, entreprise aujourd’hui liquidée qui avait fait fortune en obtenant l’exclusivité des droits télévisuels de la Coupe du Monde, au prix de pratiques douteuses. «Franchement, cela m’énerve profondément que ces vieilles histoires reviennent tout le temps sur le tapis, a réagi Herbert Hainer. Nous n’allons absolument rien à cacher».
Si le soutien de l’équipementier à la Fifa commence à vaciller, le partenariat avec la fédération allemande de foot DFB est en revanche inscrit dans le marbre, le patron d’Adidas écartant l’idée d’«alternatives» aussi à ce contrat. «Nous sommes aux côtés de la DFB. Le scandale n’est pas comparable dans ses proportions à celui de la Fifa. L’équipe nationale est une vitrine pour l’Allemagne, tout comme Adidas».
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Des révélations sur des paiements en lien avec l’attribution du Mondial-2006 à l’Allemagne ont secoué la planète football allemande récemment. Au centre de l’affaire, l’ancien patron d’Adidas Robert Louis-Dreyfus et la légende allemande du foot Franz Beckenbauer, figure marketing de longue date d’Adidas. Herbert Hainer a assuré que, là non plus, «nous n’avons rien à nous reprocher».
Source : leparisien.fr
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