Les acteurs du secteur de l’interprétation et de la traduction se sont réunis, en conclave, le 29 septembre 2021, au Plateau, pour réfléchir à la revalorisation de leur secteur d’activité, dans ce contexte marqué par la pandémie de la Covid-19, et, surtout, pour inciter les jeunes à embrasser ces métiers d’avenir. Un compte rendu signé Strat’Marques.

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La 6ème édition de la Jiti-Ci (journée internationale de l’interprétation et la traduction de Côte d’Ivoire) s’est tenue, le mercredi 29 septembre 2021, au Plateau. Elle s’est articulée autour du thème : “On n’a jamais été aussi proche”. Réunissant l’écosystème de la traduction et de l’interprétariat, cette rencontre a mis l’accent sur la nécessité de la professionnalisation, la revalorisation et l’industrialisation de ces métiers. “Si le traducteur fait son travail comme il le doit, c’est un bienfaiteur de l’humanité ; sinon, un authentique ennemi public”. Cette citation de Miguel Sáenz semble être le mantra de Sébastien-Hervé Guehi Apali, commissaire général de la Jiti-CI, et de son équipe. C’est sans doute pour cette raison que cette plateforme est initiée. Pour lui : “Il faut que notre secteur soit industrialisé parce qu’une entreprise de traduction embauche un comptable, un directeur, un expert en étude de marché, en stratégie, en veille concurrentielle (…) les entreprises de traduction ne sont pas seulement animées par des traducteurs, mais par un groupe d’experts”, a-t-il soutenu. Il a, également, appelé la profession à l’unité : “Nous mettons cette édition sous le signe de l’unité, nous devons promouvoir l’unité dans notre secteur, la solidarité dans notre secteur, ce sont les gages d’une professionnalisation sûre. Moi, je suis pour que nous soyons tous bénéficiaire d’une manne commerciale qui existe. La Côte d’Ivoire est un gros marché puisque les entreprises ivoiriennes sont en passe de s’expatrier ou d’accueillir des clients de langues différentes. Dans un tel engouement, le secteur de la traduction et de l’interprétation reste un secteur viable. Mais, il faut qu’il soit promu par les acteurs du secteur eux-mêmes et nous avons décidé de nous y engager”, a-t-il ajouté. Ce fut l’occasion, pour Sébastien-Hervé Guehi Apali, d’expliquer la nuance entre le métier d’interprète et celui de traducteur.

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Selon lui, un interprète, c’est le professionnel qui, à l’oral, met un discours dans une autre langue. Quant au traducteur, c’est le professionnel, qui à l’écrit, met un texte dans une autre langue. Pour écarter toute ambiguité sur l’aspect pécunier, le commissaire général de la Jiti-Ci a rassurer l’auditoire : “Ces métiers nourrissent son homme, parce que dans toutes les entreprises qui vont vers l’extérieur, aujourd’hui, il y a un département linguistique. Aujourd’hui, de même qu’on emploie un conseil juridique pour des questions de droits, il faut employer un conseil linguistique pour qu’on puisse savoir si les choses qui sont écrites sont comprises de façon substantielle et prennent, en compte, tous les non-dits et les choses qu’on pourrait ne pas comprendre. Ce sont des métiers d’avenir parce que plus le monde s’ouvre, plus les cultures diversifiées se rencontrent et les interprètes et traducteurs sont des experts de cultures et de langues. Ils permettent aussi aux entreprises de s’intégrer “.
Rodrigue Cofye
Rédacteur
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