Selon le rapport 2016, de l’Université des Nations Unies (UNU), 44,7 millions de tonnes de déchets électroniques ont été produits dans le monde soit 8% de plus qu’en 2014 (+ 3,3 millions de tonnes). Ce taux devrait s’accélérer pour atteindre 17% d’ici à 2021. Abidjan, compte environ 5,5 millions d’habitants, qui produisent jusqu’à 1 500 tonnes de déchets électroniques par an. Ces déchets qui contiennent du plomb, du mercure, du cadmium, de l’arsenic et du PVC, sont très nocifs pour la santé humaine et animale. Ils dégradent fortement l’environnement et sont sources de nombreuses maladies neuropsychiatriques, respiratoires, etc.
Desiré Koffi, un jeune artiste peintre ivoirien, a fait de ces déchets l’objet de ses créations. Il insuffle une nouvelle vie aux déchets électroniques à travers ses créations et participe à sa manière à leur recyclage. L’artiste se rend fréquemment dans les rues de Koumassi, à Abidjan, à la recherche de vieux appareils électroniques endommagés (téléphones usés ou endommagés, claviers d’ordinateur…), éléments essentiels de ses créations. « Mon objectif numéro un est d’essayer, à ma façon, de réduire les déchets électroniques que l’on trouve dans les rues et dans les poubelles », a-t-il déclaré.
Quand on sait que les appareils électroniques connaissent un boom sur le marché ivoirien et risquent d’augmenter à la longue la quantité de déchets, l’acte éco-citoyen de Koffi est salutaire et mérite d’être pérennisé.
Un appel est lancé donc aux gouvernements et aux entreprises fabricantes, importatrices, distributrices d’appareils électroniques à jeter un regard particulier sur la gestion de ces déchets, à mener des actions plus fortes visant à les réduire et à développer l’industrie du recyclage qui pourrait créer de l’emploi pour les populations.
Fernand Appia
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