‘’L’Ami des marques’’ nous ne le nions guère. Mais le journalisme c’est avant tout le porte-voix des sans voix. Nos publications n’ont pas que vocation d’informer. Elles forment et parfois éveillent les consciences. A juste titre, bon nombre suscitent des réactions légitimes de la part de nos aimables Internautes. Les Consommateurs Ivoiriens et ceux d’ailleurs se prononcent régulièrement sur diverses thématiques. Pour cet acte1, nous vous proposons le secteur de la téléphonie. Un avant-goût de ‘’Voix100voix’’ une rubrique du Magazine physique à paraître ce mois.
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Pour un total de cinq (5), les entreprises du secteur de la téléphonie mobile font vraiment du chiffre. 25 226 426 abonnés en Côte d’Ivoire. Un parc abonnements tiré du haut par ORANGE (11 766 106) soit 46% de part de marché. 7 960 460 pour MTN qui s’arrache ainsi 31,56% et enfin 21,80% pour MOOV dont les abonnés s’estiment à 5 499 860 personnes. Données (abonnés, Ndlr) arrêtées à la date du 30 juin 2016 par l’Autorité de Régulation des Télécommunications en Côte d’Ivoire (ARTCI).
A l’évidence, ces sociétés ont pu atteindre ces performances grâce à leur créativité fertile. Proposant régulièrement des services et produits nouveaux. Mais surtout parce qu’elles prennent très au sérieux la question de la communication. Elles sont très souvent dans le top des annonceurs. Tout ceci pour un seul objectif affiché : performer tout en satisfaisant la clientèle. Des consommateurs dont le nombre ne fait que croître d’ailleurs.
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Cependant, bien que les services et produits proposés par ces entreprises enregistrent dans leur majorité un accueil favorable, force est de constater que certains sont sous le feu des critiques. Si l’on s’en tient aux retours que nous avons. (Réactions recueillies sur le Site www.stratmarques.com et notre page Facebook).
Les bonus de communication
Les consommateurs sont friands de bonus et l’année 2016 en a été particulièrement riche. Jusqu’à 200 % de bonus par semaine pour Orange Côte d’Ivoire, 300 % pour MTN et MOOV Côte d’Ivoire. Voir 400% ces derniers temps.
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Quoique des plaintes fusent tout de même. C’est que des clients regrettent ne pas pouvoir profiter de ses bonus à cause de « tarifications incompréhensibles ». Pour les plaignants, ces bonus sont « des cadeaux empoisonnés » car « poussant » à la surconsommation. Plaidoyer : procéder aux « forfaits illimités comme en Europe ».
Les SMS publicitaires
De façon globale, les consommateurs ne sont pas forcément ‘’allergiques’’ aux SMS qu’ils reçoivent de leur maison de téléphonie mobile. Une frange estime que ces messages bien que publicitaires, leur permettent d’avoir des informations sur les différentes offres.
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Cependant là où le bât blesse, tous s’insurgent contre ces messages quand ceux-ci deviennent intempestifs. Aussi, certains opérateurs sont accusés de facturer ses messages indésirables pour certains. D’autres considèrent par ailleurs que les abonnés devraient être payés pour recevoir ces SMS.
Le mobile banking
Plus connu sous l’appellation de mobile money, le mobile banking est l’un des services les plus appréciés. Dans un pays dominé par l’informel, c’est l’alternative aux banques, accusées de marginaliser certains clients.
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Bien vrai que jusqu’à présent les sociétés de téléphonie mobile ne peuvent pas offrir tous les services des banques classiques, les consommateurs enchantés, espèrent que cela soit possible dans un futur proche.
L’internet mobile
Qu’il s’agisse de la 3G ou la 4G, l’internet mobile en Côte d’Ivoire n’a pas vraiment bonne presse. Et aucun opérateur n’est exempt de reproches à ce niveau. La plupart des réactions viennent de personnes visiblement très remontées. D’où ce questionnaire : « Pourquoi passer à la 4G alors que la 3G ne fonctionne pas correctement, voire est indisponible dans certaines villes de l’intérieur du pays ? Pourquoi le crédit data est soumis à un délai alors que certains utilisateurs se contentent d’aller sur des sites pas très gourmands en données ? »
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Par ces questions, les consommateurs ont le regard tourné vers l’Autorité de Régulation de Télécommunication en Côte d’Ivoire (ARTCI) et les associations de consommateurs, accusées également de « passivité ».
Serge KOUASSI
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