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Moto-taxis à Abidjan, on ne comprend plus rien

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Au début du mois de mai, plus exactement le 02 mai, un communiqué du ministère des transports interdisait l’activité de moto-taxis sur tout le territoire. La rédaction de stratmarques a eu à analyser  le contenu de ce communiqué  suite à des tracasseries que subissait l’ensemble des propriétaires de motos. Pour rappel, le ministère des transports dans son message demandait aux propriétaires d’engins à deux roues qui, je cite : « exercent le transport public de passagers communément appelés « motos taxis » de procéder  à l‘arrêt immédiat de  leurs activités au risque de voir leurs engins être mis en fourrière. ».

Dans la foulée, à seulement quelques semaines après cette interdiction, nous apprenons qu’une start-up française du nom de Heetch s’apprête à lancer une application de moto-taxis à la demande. Patrick Pederson le directeur général Afrique de la start-up, serait venu à Abidjan pour, je cite encore : « finaliser avec les autorités ivoiriennes la faisabilité » du projet.

Interrogé par APA sur le décret d’interdiction, Patrick Pederson est rentré dans un jeu de mots arguant que « la législation ivoirienne selon nos avocats, n’interdit pas les moto-taxis. Ce n’est pas illégal, ce n’est pas légal », Ensuite il a ajouté  que le décret du gouvernement envisageait l’assainissement du secteur.

Heetch a déjà préparé ses arguments pour s’installer sur le marché ivoirien.

Car selon Patrick Pederson, son entreprise arrive sur le marché pour  mieux organiser la profession et la sortir de l’informel car leurs chauffeurs seront déclarés. A en croire un confrère, c’est depuis le début de l’année 2019 que la start-up a développé cette application de moto-taxis à la demande pour  «désenclaver » certaines communes du District d’Abidjan. Le directeur général Afrique de Heetch a aussi avancé que son entreprise a généré plusieurs milliers d’emplois en France et au Maroc et que ce seront autour de 4000 emplois créés à Abidjan d’ici deux ans. Cela sera-t-il un argument de poids en faveur de la start up ?

Il faut ajouter que celui qui voudra travailler pour Heetch devra remplir certaines conditions à savoir, posséder  une moto en bon état, avoir  un permis de conduire, etc. Toutefois, le chauffeur  engagé par  Heetch bénéficiera d’une formation sanctionnée par un diplôme. L’entreprise dotera le chauffeur et le passager d’un casque de sécurité.

Pour ce qu’on sait du coût du trajet, il s’élèvera  à 100 FCFA pour la prise en charge et 40 FCFA le kilomètre.

Ce qui est certain, c’est que cette pénétration sur le marché ivoirien de l’application de moto-taxis à la demande ne se fera pas sans frustration. Pour cause de nombreuses personnes seront privées de leur source de revenu.  Aussi, la mesure d’interdiction qu’on leur a brandie, n’était-elle pas un prétexte pour faire la part belle au nouveau venu ?

 

Evelyne Ouattara

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