Le service financier via le téléphone mobile appelé sous d’autres cieux mobile money, connait une expansion fulgurante sur le marché ivoirien. Inutile de souligner que les fournisseurs rivalisent d’ingéniosité au niveau des prestations. Toutefois, fort de contingences, élargir ces offres en impliquant d’autres agents économiques satisferait davantage les populations.
L’utilité des branches banking
Orange Money, MTN Mobile Money et Flooz ont permis de couvrir certaines défaillances conceptuelles enregistrées dans le secteur bancaire ivoirien. Le fait est que sur les 22.671.331 personnes vivant dans ce pays (Ndlr : chiffres de l’Institut National des Statistiques(INS) au 15 mai 2014), moins de trois (3) millions disposent d’un compte bancaire. Le taux de bancarisation étant de 12%. Comme cause principale, la culture bancaire traditionnelle n’est pas l’apanage de l’Africain en général.
Quoique la circulation fiduciaire s’impose à la société
Il est vrai que seulement 12% de la population est bancarisé. Toutefois, il n’en demeure pas moins que le reste doit vivre. C’est-à-dire, manipuler l’argent pour répondre aux exigences du quotidien. C’est cette saine appréciation des choses que les opérateurs de téléphonie mobile ont dû faire. Face aux gaps, ces sociétés instaurent des approches de solutions des plus alléchantes.
Ainsi, outre les offres classiques, leurs différents clients jouissent dorénavant d’un éventail de plus values : transfert d’argent, paiement de factures de consommations, rechargement de crédits téléphoniques, partenariats stratégiques avec des banques ordinaires, accès à d’autres produits dérivés. Tout ceci à partir de leurs terminaux.
Dernière trouvaille, certains opérateurs prévoient installer des guichets automatiques pour leurs abonnés. Objectif : faciliter la vie aux consommateurs à la limite du possible.
Les officines, le viatique pour un service parfait
Le territoire ivoirien abrite environ 800 officines. A ces structures se greffent plus d’un millier de dépôts de médicaments. En tout état de cause, dans les 197 sous-préfectures qui subdivisent la terre d’Eburnie, se trouve au plus bas mot une officine. Ces structures peuvent donc servir de relais surtout en période de rupture.
Car il est rarissime de trouver un point de service mobile money la nuit. En outre, la solution de partenariat avec des banques a des limites. En ce sens que dans maintes localités, il n’existe aucune agence bancaire. Et si cela était le cas, il n’est pas évident le souscripteur du mobile money retrouve l’établissement partenaire à son réseau. Habituellement, c’est à l’épreuve des urgences que nous apprécions mieux l’utilité des opérations bancaires digitales.
Le dispositif s’y prête suffisamment
Aujourd’hui, selon l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC en Côte d’Ivoire, le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile est de 21 293 975 à la date du 30 septembre 2014. Soit un taux de pénétration de 85,86 %. C’est dire que pratiquement, deux tiers des personnes résidant en Côte d’Ivoire possèdent au moins un téléphone portable. Vivement que les acteurs se rapprochent pour étudier cette possibilité pour le bonheur des consommateurs !
Marius Aka Fils
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