Le temps est une notion à la fois universelle et personnelle difficilement conceptualisable. Il est relatif totalement immuable, relevant des choses dites nouménales et ineffables. Notre pouvoir se limite à la seule gestion de nos décisions et nos actions exécutées dans le temps. Pour maitriser la gestion de notre temps, il suffit d’améliorer notre façon de prendre des décisions et de passer à l’action. L’enjeu ici est de nous faire prendre conscience des causes profondes de la mauvaise gestion du temps.
1440 minutes à exploiter chaque jour
Pourquoi n’arrivons-nous pas à prendre les bonnes décisions et surtout poser les bonnes actions ? D’entrée, tentons de faire cette auto-évaluation qui permettra de déceler les obstacles à la bonne attribution du temps à nos diverses tâches. Car nous n’avons que 1440 minutes de disponibles par jour ?
Si nous partons du postulat selon lequel la seule chose que nous pouvons gérer est notre capacité à prendre des décisions et passer à l’action ; nous concluons que cette perception des choses ne peut s’inscrire que dans le moment pensant. C’est-à-dire, le ressenti d’appréhender ce qu’on fait pendant qu’on le fait au moment où on le fait. Partant, nous manifestons le pouvoir d’agir sur les choses en termes d’exécution pratique.
La difficulté que nous avons dans l’expérimentation de ce ressenti et de cette sensation de pouvoir, réside dans le fait que nous sommes généralement dans l’observation du temps à la périphérie. Nous parlons ici du temps psychologique. Autrement dit, l’identification au passé et la projection compulsive vers le futur pendant que nous sommes dans l’exécution d’une tâche dans l’instant présent.
Cette réalité nous éloigne du temps horloge qui est plutôt défini comme le temps utilisé dans les aspects pratique de la vie, ou encore le temps présent dans lequel nous vivons l’action. Le temps horloge requiert la présence totale du sujet. Il y manifeste un ressenti de pouvoir qui l’oblige à se défaire du temps psychologique.
La prise de décision, la panacée
Si vous-vous donnez un objectif et travaillez pour l’atteindre vous-vous servez à ce moment là du temps horloge. Vous êtes conscient de la direction que vous voulez prendre et vous honorez le pas que vous faites dans le moment et lui accorder l’attention la plus totale. En clair, tout part de la prise de cette décision. Cette attitude choisie de circonscrire le temps en étant centré sur l’action dans la présence véritable pendant l’exécution de nos tâches tant professionnelles que personnelles.
Ces maladies du temps à éviter
Nous serons tentés de répondre que nous arrivons difficilement à cet état d’esprit pour certaines causes purement comportementales que nous qualifierons de maladie du temps. Ces comportements négatifs sont des habitudes qui façonnent inconsciemment notre personnalité.
On dira atteint de procrastination compulsive voire chronique, le sujet qui a tendance à remettre l’exécution des tâches au lendemain ou à des périodes indéfinies avec l’illusion de croire qu’il aura du temps pour les exécuter.
Le sujet reporte parfois l’action qu’il peut faire maintenant en ayant conscience que ce report peut lui être préjudiciable en cas d’oublie. On parlera de sujet atteint de tempsdinite celui qui a tendance à sous-évaluer le temps nécessaire et à surévaluer le temps disponible. Il éprouve une difficulté à évaluer le temps. Le sujet ne se sent pas en contrôle de ses dossiers. Il éprouve de la difficulté à respecter des échéances fermes. Il se plaint d’être toujours «surchargé». Il doit souvent apporter du travail à la maison au grand désespoir de ses proches. Pour celui qui éprouve des difficultés à réaliser ses priorités on dira qu’il est atteint de lifophilie. Le lifophile a des difficultés à rester centré sur une tâche et à la compléter ou à l’achever ; avant d’en commencer une autre. Le lifophile entreprend beaucoup de choses mais en finalise peu.
Nous avons aussi les personnes dites chronophages ou atteint de chronophagie parce quelles éprouvent des difficultés à ne pas être dérangées. Elles ont des problèmes de concentration en présence de certains outils techniques tels le téléphone, la gestion des appels, des mails, la présence des collègues en sommes une difficulté à rester véritablement concentré sur une tache donnée.
Elles ont toujours tendance à interrompre le travail. Ce qui a pour conséquence d’entrainer une perte considérable de temps. Une autre catégorie de sujets aura une difficulté à dire non ; on dira quelles sont atteintes de ouïte qui se défini comme la difficulté à dire « non » à des demandes de dernières minutes venant de supérieurs, de clients, de collègues de travail.
Le sujet souffrant de ouïte aiguë n’ose pas dire qu’il est déjà surchargé de travail, de peur de déplaire, de donner l’impression de ne pas vouloir collaborer, d’être incompétent. Nous finirons par les sujets atteints d’infobesité qui se traduit par la dépendance aux réseaux sociaux.
Nous restons convaincus que chacun de nous a pris conscience de cet état des choses et interpellons tous à faire un travail introspectif sur soit pour changer toutes ces choses qui nous éloignent de nos objectifs d’efficacité et de performance. Pour finir nous vous suggérons d’allier sans cesse décisions et actions, car l’action tue la peur contrairement à l’inaction qui crée la peur.
Marc-Antoine NIAMIEN
Coach en Développement personnel
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