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Jack Ma : Après de nombreux échecs, Voici comment il arrive à se positionner au sommet de la Chine

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Jack  Ma est un homme d’affaires chinois s’inscrivant sur la liste des hommes les plus riches du monde. Principalement connu pour avoir été le premier marchand en ligne au monde, il créé le site internet de commerce électronique Alibaba.com et est à présent le président d’Alibaba Group qui possède aliexpress.com.

D’où vient-il ?

Ma Yun dit Jack Ma est né à Hangzhou, une “petite” ville de 10 millions d’habitants située à 175 kilomètres au sud-ouest de Shanghai. Sa mère, Cui Wencai, est ouvrière ; son père, Ma Laifa, photographe dans une agence de la ville. A sa naissance, l’enfant est baptisé Yun, “nuage” en chinois. Le jeune Yun Ma grandit dans une ambiance culturelle. Ses parents sont de fervents pratiquants du pingtan, un art folklorique mêlant chant et danse. Une façon pour eux d’échapper aux difficultés de la vie quotidienne.

L’adolescent Yun Ma, qui s’est mis en tête d’apprendre à parler parfaitement l’anglais, y passe le plus clair de son temps, à pied, sur un vieux vélo ou en bateau, à la recherche de professeurs occasionnels. Il propose des visites guidées en échange de cours. C’est ainsi qu’une Américaine dont le mari s’appelle Jack se prend de sympathie pour lui et suggère qu’il adopte ce prénom. Yun Ma devient Jack Yun Ma.

Un parcours tracé d’échecs

Si l’apprentissage de la langue de Shakespeare avance à grands pas cela se passe beaucoup moins bien pour d’autres matières. Le jeune Jack Yun Ma est aussi bon en anglais que mauvais en mathématiques. Hélas, en Chine, cette matière est décisive pour obtenir le Gaokao, l’équivalent du bac, sésame incontournable pour entrer à l’université. Il va devoir s’y reprendre à trois fois pour enfin accéder aux études supérieures. La première fois, il n’obtient que 1 sur 120 à l’épreuve de maths ; la deuxième, il fait à peine mieux avec 19 sur 120.

Exténué par le travail de livreur de journaux à vélo triporteur que son père lui a trouvé en parallèle, il parvient enfin à hisser son score à 79. Il lui manque néanmoins encore 5 points, toutes matières confondues. Mais la chance lui sourit. L’université normale du Zhejiang n’a pas fait le plein d’étudiants et abaisse exceptionnellement ses exigences de 5 points. Il n’ira pas dans un établissement prestigieux de Pékin ou de Shanghai, mais cela suffit à son bonheur.

Pendant de sa vie d’étudiant, Ma Yun s’est vu refuser l’entrée à l’école de police. Il a été recalé dix fois à l’entrée de Harvard, et a même été refusé comme  serveur de poulet frit chez les premiers KFC chinois. Il a exercé divers petits boulots, dont celui de livreur en tricycle.

Après les nombreuses péripéties qu’il a traversé pour se faire une place au soleil, Jack Ma devient professeur d’anglais à l’Hangzhou Dianzi University aujourd’hui Université polytechnique d’électronique de Hangzhou.

Comment Jack M’a rentre dans l’histoire ?   

Devenu assistant professeur d’anglais, Jack Ma réunit une poignée de professeurs retraités et crée une entreprise de traduction, la Hangzhou Haibo Translation Agency. Elle cible les nombreuses PME qui veulent se faire connaître hors de Chine. L’idée semble bonne mais patine. Les bureaux loués dans une ancienne église de Hangzhou coûtent 300 dollars soit 177 000 millards de Fcfa  par mois, le faible chiffre d’affaires de l’entreprise naissante est très loin de couvrir ses frais. Heureusement, Jack Ma a gardé son job d’enseignant. Et il donne encore des cours du soir. Il se lance néanmoins dans la vente à la criée de fleurs et de gadgets dans les rues de sa ville pour assurer les fins de mois de l’agence.

Accompagnant une délégation chinoise aux États-Unis comme traducteur en 1995, il découvre Internet.  Reconnu pour ses compétences linguistiques, désormais réputées dans la région, il y va afin de dénouer un conflit avec une entreprise américaine qui n’apporte pas les fonds promis pour réaliser une infrastructure routière en Chine.

En 1995, il crée China Pages, l’un des premiers sites internet chinois. Puis il fonde Alibaba.com en 1999. Taobao  en 2003 qui est une plateforme du e-commerce qui contrôle 10 ans plus tard 80 % du commerce en ligne chinois (en un an, entre 2013 et 2014, l’entreprise a vendu pour 296 milliards de dollars soit plus de 175 000 milliards de Fcfa de marchandises).

Il crée enfin aliexpress.com qui fait la vente express libre et planétaire en avril 2010. C’est un site de vente en gros et au détail aux particuliers et aux entreprises, à prix de gros qui s’ouvre au marché mondial.

En août 2013, il rachète une partie du site américain ShopRunner, afin d’améliorer sa filière de distribution aux États-Unis d’Amérique. En 2016, Jack Ma achète le château de Sours, un vignoble bordelais à Saint-Quentin-de-Baron.  Au total, il possède quatre domaines bordelais et a créé une maison de négoce, Cellar Privilège, avec trois amis. En 2015, il rachète le South China Morning Post, un quotidien critique à l’égard du régime.

L’Enfant d’Hangzhou devenu deuxième fortune chinoise

Pendant ses vingt années, Jack Ma est devenu la deuxième fortune de Chine. Le chiffre d’affaires d’Alibaba a atteint 56 milliards de dollars soit plus de 331 milliards de Fcfa lors de l’exercice 2018-2019. Et il devrait dépasser 70 milliards de dollars soit environ 405 milliards de Fcfa cette année. Le groupe compte 86.000 salariés.

Mais le parcours de son fondateur n’a pas été rectiligne : il a dû mener des combats  tout en s’armant de courage, dans une Chine qui s’ouvrait au capitalisme, pour atteindre ce rang de tycoon planétaire. Les obstacles et les vents contraires ont été nombreux.

Le continent africain lui ouvre ses frontières

Le fondateur d’Alibaba conduit une importante délégation de patrons chinois lors de sa tournée africaine. Avant d’atterrir à Lomé (Togo) le 14 novembre 2019 pour rencontrer de jeunes leaders d’Afrique francophone.

Jack Ma sera à Abuja où il rencontrera le vice-président Nigéria. Après l’escale togolaise, l’homme d’affaires chinois se dirigera à Accra (Ghana) pour assister à la finale du prix Africa Netpreneur Prize Initiative qu’organise sa fondation. 10 entrepreneurs de l’Égypte, du Nigeria, du Liberia, du Rwanda et de la Côte d’Ivoire sont en lice pour se partager 1 million de dollars.

Philomène Yaï

 

 

 

 

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