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TGV Al Boraq du Maroc
Inauguré en septembre 2018 par le roi du Maroc, le TGV Al Boraq est la première ligne à grande vitesse en Afrique. Une technologie au coût faramineux mais avec un potentiel économique énorme.
Le TGV Al Boraq est la première ligne à grande vitesse en Afrique. Elle a été inaugurée en septembre 2018 par le roi du Maroc en compagnie du président français Emmanuel Macron. Cette ligne vient réduire à 2h10, le trajet entre Tanger et Casablanca contre environ 5h auparavant. Avec un tronçon de 200 km entre Tanger et Kenitra et le triplement des voies entre Kenitra et Casablanca, le TGV aura coûté 2 milliards d’Euros (plus de 1311 milliards de FCFA) et financé à 51 % par l’Etat français.
Cependant, le coût faramineux du projet n’est rien comparé aux retombées économiques qu’il génère. En effet, l’objectif affiché du gouvernement est de 6 millions de passagers par an dont des touristes. En dehors des emplois générés pendant la phase des travaux, le projet a permis la création de plus de 2.500 emplois directs et indirects pendant sa phase d’exploitation.
La mise en service de la ligne a un impact indéniable sur les activités économiques des villes et régions concernées. Les entreprises régionales et locales ont vu ainsi leur compétitivité s’améliorer et leurs marchés s’agrandir. Le TGV est un argument de poids dans le choix d’implantations ou de délocalisations des entreprises. On assiste également à un flux massif de personnes vers ces villes ainsi qu’une augmentation du transit des personnes et des biens dans ces zones.
Le Maroc est un pays touristique avec environ 12,03 millions de touristes en 2018 et l’ouverture de la ligne donne un coup de pousse au développement à ce secteur. En effet, avec la création d’infrastructures mais aussi des séjours de courte ou longue durées, les touristes se feront moins de soucis sachant qu’ils peuvent rallier les différentes villes en aller-retour en une journée.
Bien avant le Maroc, le Nigéria et l’Afrique du sud avaient lancés leurs TGV. Cependant, celui du Maroc est considéré comme le premier ‘’vraie’’ TGV d’Afrique en raison de ses caractéristiques.Avec les innovations majeures du Maroc dans le domaine du transport ferroviaire, nul doute que les pays comme le Kenya (TGV), la Côte d’Ivoire (Metro d’Abidjan) et le Sénégal (TER de Dakar),qui ambitionnent se lancer dans d’immenses projets ferroviaires suivront le pas.
Fernand Appia
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