L’importance de la veille médias au sein d’un service de communication ; la gestion optimale de l’image des personnages publiques et des entreprises ; la nuance entre ‘’ revue de presse’’ et ‘’panorama presse’’ sont entre autres sujets qu’aborde notre expert Fabrice PIOFRET dans cet acte 2 de sa Reco (Lire l’acte 1 en cliquant ici). Le PDG de VEILLEUR DES MÉDIAS invite également les organisations soucieuses de leur image à s’approprier sa solution. Interview.
Quelle est l’importance de la veille médias au sein d’un service de communication ?
Les stratégies de communication passent obligatoirement par les relations presse. Collecter les retombées obtenues et les analyser, c’est faire preuve de professionnalisme. Or cette étape est très souvent négligée et on a tendance à ne pas se fixer d’objectifs dans sa stratégie. Enfin, lorsqu’on est un personnage public ou une entreprise de la place, on se doit de connaître son image médiatique, de la piloter et de la maîtriser. C’est de l’ordre de l’intelligence économique. Imaginez un article négatif sur vous, sans que vous ne soyez informé de sa parution. Préfériez-vous ne pas être au courant ou avoir l’information le plus tôt possible pour réagir en conséquence ? Il s’agit de votre réputation. On ne peut pas ne pas savoir.
Quelles solutions proposez-vous ?
La première solution, c’est le suivi des retombées presse que l’on appelle clipping. C’est un terme qui signifie “alerte au fil de l’eau”. Dès que nous repérons le mot clé demandé, nous envoyons un e-mail. Une autre solution, à plus forte valeur ajoutée, est de recevoir un panorama de presse. Comme son nom l’indique, c’est un panorama, une vision à 180° de ce que les médias ont dit sur vous, sur vos concurrents et sur votre secteur d’activité. La lecture de ces informations au quotidien enrichit votre connaissance sur vos domaines d’intervention et affûte votre discours commercial. Enfin, le web et les réseaux sociaux ont considérablement bougé l’univers des médias. On parle de buzz, de bruit médiatique, d’infobésité. Il faut savoir trier sans perdre de temps. C’est ce que nous faisons grâce à des plateformes dédiées. Nous sommes en capacité d’alerter un client dès le début d’une polémique par exemple.
Précisez-nous comment vous aidez les décideurs à piloter leur image ?
Nous mettons à la disposition de nos clients des analyses médias, participant ainsi pleinement à la réalisation des actions de communication. Pour se donner des objectifs à atteindre, il faut évaluer, rectifier ou abonder. De quoi a-t-on parlé ? De quelle manière ? Par qui ? Quand ? Sur quels supports ? Ces analyses permettent de prendre du recul. Externalisées, elles sont également “objectives”. Notre travail s’arrête naturellement là où celui des autres commencent, je pense notamment au conseil et à la stratégie qui doivent nécessairement s’appuyer sur ces analyses.
Est-ce à dire qu’une agence de communication qui propose de la veille média n’est pas experte en ce domaine ?
Oui, je le pense sincèrement. C’est un métier à part entière. Je revendique cette expertise depuis 10 ans, tout comme je revendique ne pas faire de conseil, de stratégie ou de placement… A chacun son métier. Partageons nos expertises. Il en va de l’intérêt du client.
En quoi ces solutions profitent-elles aux entreprises ?
Nous livrons nos prestations quand nos clients commencent leur journée de travail. Imaginez le gain de temps obtenu. Prenez un nouveau DRH ou DAF qui vient d’arriver dans votre structure, tout à fait compétent pour son travail mais étranger à votre secteur d’activité, mettez lui à disposition un panorama de presse quotidien pour qu’il sache dans quel nouvel univers il évolue. Il sera beaucoup plus productif et imprégné par votre environnement. Pareil pour un directeur commercial et ses équipes qui ne peuvent se passer de l’information sur l’activité des concurrents. Le panorama devient un outil puissant de communication aussi bien interne qu’externe. Un collaborateur va se sentir responsable de la notoriété obtenue par les retombées médias, c’est un gage de fidélité et de motivation pour votre structure. De même, le panorama de presse rassure les actionnaires, les partenaires, stimule les distributeurs, permet de trouver de nouveaux sponsors… Un book avec les articles obtenus posé en évidence à l’accueil ou dans les salles d’attente et mis à la disposition des visiteurs ne peut que les rassurer sur votre image et vos actions.
Vous évoquez toujours le terme de panorama de presse, mais jamais celui de revue de presse. Est-ce à dire que c’est différent ?
Oui, c’est une très bonne remarque. Une revue de presse est généralement réalisée par un journaliste qui va synthétiser les principales informations abordées par les médias. Un panorama de presse est fait par un consultant spécialisé qui va lire l’ensemble de la presse dans votre intérêt, selon vos mots clés et vos axes de recherche. Il va ensuite sélectionner, classer, hiérarchiser les informations au sein des rubriques de votre panorama. C’est une solution entièrement personnalisée.
De quels outils disposez-vous pour répondre aux besoins de vos clients ?
Les outils proposés sont similaires aux solutions qu’une entreprise en Europe peut recevoir de la part d’un prestataire de veille médias. Elles s’inscrivent véritablement dans l’ère des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) puisque tout est livré par mail en dématérialisé. L’Afrique a cette capacité à faire des grands sauts technologiques, j’espère ainsi y contribuer, maintenant que les décideurs sont dotés de smartphone et de tablette.
Quels sont les contraintes que vous rencontrez dans la réalisation de votre activité ?
De part mon expérience en France, j’étais souvent confronté à des prospects qui faisaient appel à des concurrents, car aucun ne se passe de ces services. Ici, en Côte d’Ivoire, c’est tout à fait différent. La veille médias est au même stade qu’il y a 20 ans en France, avant l’arrivée d’Internet. On le fait en interne, faisant appel à des stagiaires ou des jeunes chargés de communication qui vont donc découper, coller, scanner, envoyer par mail des gros fichiers qui encombrent les messageries ou photocopier à coups de ramettes de papier à une heure où l’information devient périmée. Ce n’est donc ni exhaustif, ni rapide, ni pertinent et cela semble un coût “gratuit” alors qu’il n’en est rien. Il faut donc dégager un budget pour ces prestations qui ne semblaient pas avoir un coup financier, quand bien même celui-ci est caché. Et comme les budgets au sein des services communication sont remis en question chaque année par les directions générales qui n’en perçoivent pas les résultats…
Quels sont vos projets d’avenir ?
Ils sont nombreux. Au delà du développement des solutions en Côte d’Ivoire, je souhaite implanter ces mêmes solutions dans la sous-région… Il y a aussi le suivi média TV et radio que j’aimerai mettre en place. Pour ce faire, il faudra lever des fonds et j’y travaille grâce à des partenariats déjà établis. Enfin toutes les questions liées au copyright, à la diffusion des contenus et au droit d’auteur du journaliste sont à mettre en place. J’y travaille avec l’appui du GEPCI.
Votre mot de fin.
J’invite toutes les institutions, les entreprises, les ONG, les administrations et même les particuliers, soucieux de leur image, à s’approprier les services de veille médias. J’ai l’impression d’avoir été très bavard. Donc je remercie ceux et celles qui auront lu ce mot de fin.
Interview réalisée par Marius Aka et Rodrigue SK.
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