C’est sur fond d’une longue expérience dans son domaine qu’Awa Bakayoko, directrice communication et relations publiques chez CFAO Motors Côte d’Ivoire, à travers le thème « Comment réussir un dossier », a révélé des informations peu connues des demandeurs de partenariat et sponsoring. En effet, au-delà du contenu, comment se faire remarquer par l’entreprise sollicitée ? À qui adresser sa demande ? À quel moment ? Comment ?… Voici quelques éléments de réponses.
Bien connaître l’entreprise que l’on sollicite
Avant toute chose Mme Bakayoko recommande d’apprendre à bien connaître l’entreprise à qui la demande de sponsoring sera adressée. Car, de nombreuses demandes n’aboutissent pas parce qu’elles ne correspondent pas à la vision ou à la mission de l’entreprise sollicitée.
Pour réussir, il faut donc connaître les enjeux, le portefeuille clients, les cibles et l’axe stratégique sur l’année de l’entreprise convoitée pour un partenariat ou sponsoring. Ces informations peuvent être disponibles sur internet ou on peut les découvrir en menant une enquête auprès des personnes travaillant avec, ou dans l’entreprise. Le réseau social professionnel LinkedIn peut aider dans ce sens.
Aussi, de façon général, il faut savoir que l’enjeu des entreprises tourne autour de quatre points que sont le développement de la notoriété ou de la visibilité; le renforcement de l’image de marque; l’élargissement de son réseau et le ciblage des clients actuels ou nouveaux. Mais, cette étude de l’entreprise devra permettre de déceler les menaces auxquelles elle doit faire face et surtout ses points faibles.
Ces informations sont capitales pour le porteur de projet, car en plus d’adapter son dossier de partenariat ou sponsoring au contexte de l’entreprise, elles peuvent l’aider à améliorer son projet lui-même. La directrice communication et relations publiques a insisté en affirmant qu’ « un dossier de partenariat ou sponsoring est fait sur-mesure pour l’entreprise que l’on vise ».
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Bien s’organiser
Ce point est aussi important que le premier pour Mme Bakayoko. « Le demandeur doit rédiger un dossier clair, soigné, concis et pertinent. Celui-ci tient en général sur trois pages à l’intérieur desquelles le projet doit être valorisé avec une mise en avant des éléments clés pour l’entreprise qui la recevra », a-t-elle instruit. Après quoi, elle a ajouté qu’ « il faut trouver des astuces pour rencontrer ou avoir le contact téléphonique de la personne décisionnaire, puis déposer son dossier dans le bon timing. » Prenant l’exemple de CFAO Motors où pour un évènement qui doit se tenir l’année d’après, le dossier doit être déposé au plus tard en septembre de l’année en cours pour se donner les chances d’être sélectionné.
Se méfier des préjugés !
Par manque d’informations sur le monde des affaires, certaines personnes ont développé des croyances fausses. Awa Bakayoko invite à s’en éloigner et aller toujours à la recherche des vraies informations. Par exemple d’après Mme Bakayoko, l’on a tendance à penser que les entreprises ont toutes toujours un budget dédié au sponsoring, ce qui n’est pas le cas. Aussi, un bon réseau ne conclut pas forcément une demande mais aide plutôt à obtenir des rendez-vous. Ou encore, une activité à la mode, organisée par tous est celle qui intéresse le plus les entreprises… cela n’est pas forcément fondé.
Construire le bon deal
Un bon projet, c’est celui qui répond le plus aux enjeux et besoins des entreprises, qui leur permet de fidéliser ou conquérir des clients… C’est un projet à long terme et qui innove.
Ne pas négliger les retombées
Une fois le dossier validé et le deal conclu, le travail ne doit pas s’arrêter pour le demandeur. Il lui faut tenir ses engagements, si possible faire un reporting des retombées avec des articles de presse ou autres, demander le feedback du sponsor et surtout entretenir et soigner ses relations avec lui.
Rodrigue SK
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