Ameublement : Mobilier de luxe, quelle place pour les acteurs locaux ?

Les mobiliers de luxe étrangers sont convoités par une partie des Ivoiriens. Effet de mode, changement de contexte, goût du luxe ou simplement pour paraître ? Aujourd’hui, l’ivoirien moyen est prêt à y mettre le prix pour avoir un salon ou un bureau scintillant aux couleurs du luxe étranger. Une aubaine pour le marché du mobilier de luxe qui, depuis des années, enregistre de plus en plus de nouvelles entreprises. Ce secteur florissant connait des acteurs qui vendent le rêve du luxe italien, français, américains voire bien d’autres pays étrangers. Parmi ces entreprises figurent, entre autres, Orca Déco, Phenicia, King Déco, Gallérie du Parc, Foire de Chine, Beautiful Homme, etc.

Ces mobiliers le plus souvent importés sont vendus chers sur le marché. Mais  le luxe est-il synonyme de qualité ? A cela, certains répondront certainement non. Car « tout ce qui brille n’est pas de l’or ». Néanmoins, une chose est sure, ces maisons offre une garantie sur la qualité de leurs produits et assurent un service après-vente de qualité qui rassure les clients. Quant à la communication, elle ne manque pas ; ce qui conforte à ces maisons un positionnement efficace.

Une question reste cependant à poser. Quelle est la place de nos mobiliers made in Côte d’Ivoire sur ce marché dominé par les étrangers ? Manque de financement et d’accompagnement, négligence et dénigrement de nos propres produits, ‘’Tout ce qui est fait ici n’est pas de qualité’’, manque de créativité, de communication et de promotion, absence de politique de commercialisation,etc.  Telles sont quelques facteurs qui empêchent nos produits locaux d’être compétitifs sur le marché.

Face à cette situation, ne serait-il pas possible pour nos acteurs locaux d’établir des partenariats de vente avec ces grandes maisons pour promouvoir et vendre le made in Côte d’Ivoire ? Pourquoi en outre ne pas se réorganiser, prendre le train de la communication et sonner la révolte. Loin de boycotter ou dénigrer les mobiliers de luxe étranger, mais il est temps que les acteurs locaux se réveillent.

Fernand Appia