La deuxième journée de l’African Cyber security Conference, ce mercredi 25 octobre 2018, a été marquée par le lancement officiel des IT-DAYS. A l’entame, le président du club des directeurs des systèmes d’information (DSCI), Mamadou Naon, a rappelé la mission et les activités du club qui sont tournées essentiellement vers la formation des étudiants en l’occurrence ceux de l’ESATIC.
Pour le Ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Claude Isaac Dé, parrain de cette 3ème édition de l’ACSC, la lutte contre la cyberattaque constitue un enjeu pour l’Afrique, vu que le terrorisme, le crime et autres atteintes à la vie privée ont pris l’itinéraire de l’informatique. Ces nouvelles menaces nécessitent que l’on prenne en compte les risques liés à l’utilisation du numérique. Toutefois, a-t-il ajouté, « nous ne devons pas nous focaliser sur la menace mais nous devons voir en ces innovations une opportunité. »
Pour ce faire, un certain nombre de mesures sont à envisager. Il s’agit de la création de centres nationaux de cybersécurité, du renforcement des équipements, de la mise en place de cadre juridique adéquat, sur ce dernier point des propositions seront soumises très prochainement à l’Assemblée nationale.
‘’Comment est-ce que la technologie digitale peut permettre à l’économie africaine de sauter des étapes pour atteindre le niveau des pays développés.’’ Tel est le thème du panel de haut niveau qu’ont animé le Ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Claude Isaac Dé, son homologue béninois, le Ministre de l’Economie numérique et de la Poste du Bénin, Aurélie Adam Soulé Zoumarou et le Dr Hamadoun Touré, Directeur exécutif de Smart Africa.
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La ministre de l’Economie numérique du Bénin a insisté sur le fait que la technologie a un effet mélioratif sur les activités humaines et donc sur l’économie mais il y a des pré-requis à satisfaire. Cela part d’un cadre juridique adéquat aux infrastructures modernes pour faciliter la connectivité en passant par la main-d’œuvre qualifiée et en quantité.
Dr Hamadoun Touré quant à lui souligne la nécessité d’une vision commune afin de développer les TICS, de créer des contenus et applications ainsi que d’assurer la formation des start-up. Il explique que « le problème majeure des start-up est le manque d’accompagnement dans la mise en œuvre des projets, à savoir comment faire des business plan et surtout l’esprit d’entrepreneuriat qui manque à beaucoup de jeunes africains francophones comparativement à ceux des pays d’Afrique anglophone » .
En introduction, le Directeur de la Société Nationale de Développement Informatique (SNDI), Soro Nongolougo a énuméré les chantiers de l’Etat dans le domaine du digital. Des projets qui témoignent de la volonté du gouvernement de construire une administration numérique qui répondra aux besoins de rapidité, d’efficacité et d’économie souhaités par les administrés.
Evelyne Ouattara
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